Samstag, 19. Februar 2011

Plus je m'effacerai derrière ces drôles de pseudos, plus l'histoire continuera son cours

Cher Klaus,
J'ai pris le temps de lire ton billet, tu te perds un peu dans les nues et tu ne sais plus par quel nom m'appeler? C'est vrai j'ai plusieurs noms, pseudonymes forgés de toutes pièces, sobriquets hérités des camarades de classe etc... Mais quoi te dire? C'est vrai que je me suis toujours caché derrière différents  noms pour écrire ou pour prêter ma voix à une  radio. Quand j'ai commencé à écrire mes premiers poèmes et nouvelles, j'ai signé ceux-ci  sous le pseudo de Célacia; après s'en est suivi bien d'autres et depuis je me suis toujours effacé derrière des drôles de pseudonymes. J'ai toujours eu un faible pour les pseudos, je ne sais vraiment pas pourquoi, mais c'est comme ça! 
Au collège, j'étais connu sous le nom de Rancho, dans mon pays, nous élèves étions tenus de nous habiller en uniforme Kaki je crois même que c'est le cas aujourd'hui. Ainsi sur le haut de la pochette de ma chemise se trouvait une étiquette sur laquelle on a mentionné "RANCHO".Depuis toujours, je traine ce sobriquet comme une besace. Dans le sillage, je me suis vu attribué d'autres noms comme l'enfant noir qui n'est que le titre d'un livre de Camara Laye. Lorsque j'ai commencé mes stages de journalisme, je me suis là aussi forgé quelques  pseudos... Je ne sais pas si ce que j'appelle désormais un " pseudo phénomène  va s'arrêter. Aujourd'hui mon nom de plume Beam de Mélo me va bien et résume ma personnalité et mes origines. D'aucuns il est vrai ont cru que j'avais un problème avec mon patronyme pas du tout je suis fier de porter ce grand nom. Derrière chaque nom il y a une histoire dit-on et dès qu'on arrive à connaître l'étymologie de son patronyme, on le porte comme un beau costume. Il y a certes deux événements dans ma vie qui m'ont bouleversé à tel point que pour la première fois, j'ai décidé d'en finir avec mon patronyme mais je me suis vite rétracté et ce serait une bévue de me débarrasser d'un nom qui a lui seul symbolise une histoire. Bien de gens éprouvent beaucoup de mal à porter leur noms, plusieurs raisons peuvent être à l'origine de ce malaise mais  s'en débarrasser aussi n'est peut-être pas la solution à mon humble avis. Je disais tantôt que j'y ai pensé parce que je ne savais pas qu'il y avait dans ma famille deux ou trois crétins pouvant remettre l'unité de celle-ci en question et salir la mémoire de mon grand-père. Ici  Europe et plus précisément en Allemagne, il fût une période où j'ai pensé prendre le nom de famille de ma mère pour la simple raison que j'en avais marre que l'on déforme mon nom tant l'oral qu'à l'écrit. Le nom de ma mère étant à consonance exotique je m'étais résolu à l'adopter mais enfin de compte j'y ai renoncé.
Je m'effacerai toujours derrière de drôles de pseudo parce que, se faire un nom ne se décrète pas, c'est vrai que tu trouves bizarre qu'à ces instants où je m'investis dans bien de de domaines que je continue à me cacher derrière des pseudo... Ça parait bien flou pour toi toute cette "comédie"  je suis aux antipodes de ta vision parce que je ne me suis jamais posé la question" Comment me faire un nom. Plus on se posera la question plus celle-ci rassemblera à une quête du Graal. J'estime que tout va de soi, l'important pour moi, ce n'est pas de me faire un nom mais de bien remplir les objectifs que je me suis fixé.  Vois-tu cher  Claude, j'aime toujours m' avancer à pas comptés,j'aime aller à la "lentissimo" et j'estime qu'il y a un temps pour toute chose sur ce plancher des vaches. Tu te pose mille questions mais sais-tu que tu t'es  fait dès lors un nom  à Augsbourg? Que ce soit auprès de tes étudiants à la fac ou dans ton atelier de théâtre je ne sais où, chaque jour tu te fais un nom sans le savoir, tu écris un ainsi une page personnelle de ta vie qui resteras gravé dans le cœur de ceux qui t'ont connu et t'ont apprécié. Nous sommes tous sans le savoir des étoiles à l'état latent, certains brillent déjà sans le savoir. Avant hier, j'ai reçu un mél d'un de mes anciens étudiants qui vit désormais en Martinique et qui me faisait savoir que ces quelques moments passés à suivre mes cours lui manqueront pour toujours. Ces mots pour moi signifient se faire un nom, c'est une modeste reconnaissance qui a tout son sens. Ma définition de cette question qui nous taraude tant l'esprit est simple: Se faire un nom ce n'est pas nécessairement se retrouver un jour sous les feux de la rampe, se faire un nom c'est lorsque tes semblables approuvent chacune de tes actions et les portent dans leur cœur. J'estime Klaus, que tu n'as pas le destin d'une feuille morte, tu te feras un nom si toi même tu te décides à tisser avec volonté et persévérance la toile de ta vie. Et j'espère que tu lorsque tu y arriveras parce que se faire un nom ce n'est pas sorcier, c'est une école de l'action et de la patience. Bon vent et reçois mes amitiés!







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